Observation des baleines et gueules de bois dans le port de Halifax
PostĂ© le 22. Juillet 2010 • 5 minutes • 966 mots
Après une longue nuit Ă faire la fĂŞte avec de nouveaux amis dans la cĂ©lèbre vie nocturne d’Halifax, se rĂ©veiller avant midi Ă©tait la dernière chose que je voulais faire. Alors que la brume dans mon cerveau se transformait lentement en processus de pensĂ©e Ă moitiĂ© normal, je me souvenais. “Merde! Je vais observer les baleines aujourd’hui!” J’ai trainĂ© ce qu’il restait de moi sous la douche et j’ai trouvĂ© assez de force pour m’habiller. Mon colocataire se moquait de moi. Il avait pris la “sage” dĂ©cision de ne pas devenir agressif la veille avant de partir en mer. Son père Ă©tait en ville pour la semaine, ce qui lui donnait une bonne excuse de ne pas prendre de mauvaises dĂ©cisions avec moi. Cependant, quelque part plus tĂ´t dans la semaine, nous avions tous convenu que nous ferions une excursion d’observation des baleines Ă Halifax avant que son père ne retourne en Saskatchewan. Nous sommes arrivĂ©s Ă Murphys Wharf, oĂą notre excursion d’observation des baleines devait commencer. Ma gueule de bois me consumait. J’ai dit Ă Justin, mon colocataire, que j’Ă©tais probablement sur le point de vomir sur une baleine, ou peut-ĂŞtre un petit enfant. Il m’a donnĂ© une dernière chance de reculer, “Tu n’es pas obligĂ© de le faire mec.” J’ai relevĂ© mon visage de mes mains, “Si Justin, il le faut!” Nous sommes tous montĂ©s Ă bord du bateau d’excursion de Murphys, une immense chose avec des chaises le long du pont supĂ©rieur extĂ©rieur et des sièges de style théâtre dans la cabine principale. J’ai trouvĂ© un siège sympa juste Ă cĂ´tĂ© du bord du cĂ´tĂ© tribord de notre bateau d’excursion. Si je devais ĂŞtre malade, je ne voulais pas courir vers une poubelle ou les toilettes. De plus, l’air frais m’a distrait du nombre de verres de whisky que je n’aurais pas dĂ» prendre. Le bateau d’excursion s’est dirigĂ© vers la mer pendant que les guides touristiques nous donnaient une leçon d’histoire approfondie sur Point Pleasant Park, le quai 21 et le port d’Halifax. J’ai absorbĂ© autant que possible dans les circonstances. C’est alors qu’un des guides touristiques de Murphys a mentionnĂ© sur le système de sonorisation qu’il y avait un bar dans la cabine. Mes tripes ont dit non, mais ma logique a dit oui. Le seul moyen de guĂ©rir (ou du moins de retarder) cette gueule de bois Ă©tait de boire Ă travers. Saucisson sec du chien. Heureusement, Justin et son vieux Ă©taient heureux de partager des bières avec moi. Mes pensĂ©es se tournaient enfin vers la beautĂ© du port d’Halifax, le deuxième plus grand d’AmĂ©rique du Nord, après celui de New York. Jusqu’Ă prĂ©sent, nous n’avions pas vu grand-chose en termes de faune, Ă part quelques oiseaux de mer. Les leçons d’histoire ont continuĂ©, quand enfin quelques phoques du port nageaient assez loin pour ĂŞtre indiscernables des vagues. Les guides touristiques de Murphys ont informĂ© tout le monde sur le bateau qu’ils allaient sortir un piège Ă homards pour nous permettre de toucher (et de dĂ©ranger) des crustacĂ©s. Alors qu’ils remontaient la lourde boĂ®te en bois, j’ai dĂ» rire un peu. Elle Ă©tait presque vide. Il y avait quelques petits gars lĂ -dedans, ainsi que quelques crabes pierres et un poisson très contrariĂ©. Ce n’Ă©tait en aucun cas comme “The Deadliest Catch”. Heureusement, l’Ă©quipage de Murphys avait un plan de secours, ils ont couru jusqu’Ă leur rĂ©servoir dans la cabine et ont sorti leurs homards et crabes domestiques pour que les enfants (et moi) les tiennent. Nous avons repris une deuxième tournĂ©e de bières et repris nos places pour profiter du soleil qui se battait Ă travers les nuages. Ma gueule de bois revenait de temps en temps, ou peut-ĂŞtre Ă©tait-ce le mal de mer. Quoi qu’il en soit, j’ai tenu bon. Nous Ă©tions sur le bateau depuis presque une heure sans voir de baleines. Je commençais Ă penser que nous pourrions ĂŞtre le groupe malchanceux du jour lorsque soudain des foules d’enfants et quelques photographes impatients se sont prĂ©cipitĂ©s du cĂ´tĂ© bâbord du navire pour voir quelque chose. L’Ă©quipage d’observation des baleines de Murphys a annoncĂ© qu’ils avaient trouvĂ© une baleine de Minke, mais ils nous ont mis en garde que nous pourrions ne pas la voir tout de suite car elle semblait plonger. J’ai pensĂ© que je devrais me lever pour voir si je pouvais voir quelque chose. Puis sur le cĂ´tĂ© tribord, deux autres baleines ont jailli, oĂą elles ont continuĂ© Ă se montrer. Une baleine de Minke a agitĂ© sa queue en plongeant plus profondĂ©ment, tandis que l’autre ne faisait que remonter Ă la surface. Après avoir observĂ© pendant 15 Ă 20 minutes, une dernière baleine, ou peut-ĂŞtre la première, est remontĂ©e Ă la surface du cĂ´tĂ© bâbord. Malheureusement, Ă moins d’avoir un objectif tĂ©lescopique avec un doigt dĂ©clencheur et une vitesse d’obturation très rapide, vous risquez d’avoir du mal Ă prendre des photos de baleines. Comme vous pouvez le voir, je n’ai pas rĂ©ussi. Mais je pense que c’est ce que beaucoup de gens semblent oublier. C’est une excursion d’observation des baleines, pas une sĂ©ance photo de baleines. Après avoir rĂ©alisĂ© que je n’allais pas pouvoir prendre beaucoup de photos, j’ai rangĂ© l’appareil photo pendant un moment et j’ai simplement observĂ© les baleines. C’est incroyable Ă quel point l’oeil humain est plus rapide que l’appareil photo. L’excursion d’observation des baleines s’est terminĂ©e par quelques repas pour les oiseaux et quelques histoires historiques supplĂ©mentaires, dont la cĂ©lèbre Explosion d’Halifax. Alors que je prenais quelques dernières photos du panorama d’Halifax, j’ai rĂ©alisĂ© que ma gueule de bois avait disparu. Puis, suis sorti du bateau et j’ai rĂ©alisĂ© que j’Ă©tais peut-ĂŞtre un peu pompette. “Saucisson sec du chien, tu as encore frappĂ©!” Et voilĂ mesdames et messieurs, voilĂ comment on va observer les baleines avec une gueule de bois!