Marcher sur le bord de la Tour CN avec EdgeWalk
PostĂ© le 25. Septembre 2012 • 4 minutes • 781 mots
J’adore les aventures. Le camping, l’exploration, essayer de nouveaux plats, faire quelque chose d’unique et d’original. MalgrĂ© mon amour pour l’aventure, les hauteurs sont toujours difficiles pour moi Ă affronter. Je peux gĂ©nĂ©ralement surmonter cela, mais cela implique gĂ©nĂ©ralement une Ă©norme quantitĂ© de grognements, de cris, de grimaces et de grincements de dents. Cela s’est produit lorsque j’ai fait du saut Ă l’Ă©lastique en Nouvelle-ZĂ©lande et lorsque j’ai sautĂ© en parachute en Australie. Je pensais qu’après ĂŞtre tombĂ© du ciel plusieurs fois, j’aurais vaincu ma peur des hauteurs pour de bon. Cela allait ĂŞtre mis Ă l’Ă©preuve alors que je me prĂ©parais pour l’EdgeWalk, une marche de 20 Ă 30 minutes, Ă 356 mètres au-dessus de Toronto, Ă la cĂ©lèbre tour canadienne emblĂ©matique, la CN Tower.
On pourrait penser que si votre matinĂ©e incluait une marche de 20 Ă 30 minutes vous obligeant Ă suspendre tout votre corps au-dessus de la tour CN, vous auriez bien dormi la nuit prĂ©cĂ©dente. Peut-ĂŞtre profiter d’une soirĂ©e calme pour rĂ©flĂ©chir Ă chaque mouvement que vous ferez lors de l’aventure du lendemain. Je suis sĂ»r que pour certains, cela aurait du sens. Pour moi, non. Au lieu de cela, moi, ainsi que mes collègues blogueurs, avons bu comme des trous. Nous nous sommes rĂ©veillĂ©s, groggy, fatiguĂ©s, en riant de l’Ă©norme erreur que cela avait Ă©tĂ©. Nous avons pris un taxi jusqu’Ă la tour CN, la tĂŞte en feu, et nous avons enfilĂ© des combinaisons rouges et des harnais de pilote de chasse et avons fait de notre mieux pour nous concentrer sur la tâche Ă accomplir. La sĂ©curitĂ©. Les gens de la tour CN prennent ça très au sĂ©rieux (allant mĂŞme jusqu’Ă faire passer un test d’alcoolĂ©mie aux EdgeWalkers… ne vous inquiĂ©tez pas, j’ai rĂ©ussi), et bien qu’ils plaisantent pour dĂ©tendre l’atmosphère au sol, dès que vous ĂŞtes sur une grille mĂ©tallique Ă 356 mètres au-dessus de Toronto, les blagues s’arrĂŞtent et se transforment en professeurs bienveillants, vous poussant Ă repousser vos limites.
Je dois admettre que j’Ă©tais tellement fatiguĂ© et fatiguĂ© de la nuit prĂ©cĂ©dente que je n’avais mĂŞme pas le temps de saisir ce que nous Ă©tions sur le point de faire. Alors que l’ascenseur montait au sommet de la tour CN, nous sommes entrĂ©s dans une pièce spĂ©ciale avec une porte ouverte sur l’extĂ©rieur de la tour. Avec l’aide du personnel de l’EdgeWalk, nous avons Ă©tĂ© connectĂ©s aux rampes et on nous a dit que les câbles qui nous attachaient Ă la tour avaient Ă©tĂ© testĂ©s en rĂ©sistance au poids d’un Ă©lĂ©phant. J’ai regardĂ© nerveusement dehors et j’ai vu la grille sur laquelle nous devions marcher. Le vent a soufflĂ© une note harmonique qui, pour une raison quelconque, a suscitĂ© la peur en moi. J’ai commencĂ© Ă secouer la tĂŞte d’incrĂ©dulitĂ©. Riant mal Ă l’aise Ă ce qu’il devait ĂŞtre fait. Après avoir Ă©tĂ© fixĂ© sur les rampes avec quelques câbles, nous sommes sortis. Si vous vous demandez quel est le meilleur remède contre la gueule de bois, c’est la peur et l’adrĂ©naline.
Après 15 minutes Ă suspendre mes orteils au bord, et Ă apprendre Ă faire confiance Ă l’Ă©quipement, j’Ă©tais bientĂ´t assez Ă l’aise pour me pencher sur le bord, ne comptant que sur les câbles pour m’empĂŞcher de tomber Ă ce qui aurait sĂ»rement Ă©tĂ© la fin pour moi. Bien que le vent et la note harmonique unique aient Ă©tĂ© perceptibles, il ne semblait pas que nous allions ĂŞtre poussĂ©s du bord. La vue, en revanche, les mots ne lui rendent pas justice. Cela semble presque irrĂ©el. Un dĂ©cor de film. Comme si vous viviez dans une vraie ville virtuelle et observiez vos citoyens vaquer Ă leurs occupations quotidiennes. Les voitures filent, les gens de la taille de fourmis se frayent un chemin Ă travers la foule, les ouvriers du bâtiment au sommet des bâtiments Ă moitiĂ© construits martèlent, et les avions atterrissent Ă l’aĂ©roport de Billy Bishop sur les Ă®les de Toronto. La ville devient un organisme vivant, et chaque personne, vĂ©lo, voiture et bâtiment a sa place. EdgeWalk ne se rĂ©sume pas Ă la peur, Ă l’adrĂ©naline ou Ă l’aventure. Bien qu’Ă certains moments, vous remettrez sĂ»rement en question votre propre santĂ© mentale pour avoir voulu faire cela, et mĂŞme remettrez en question la santĂ© mentale de ceux qui ont dĂ©cidĂ© de faire de cela une attraction touristique, il y a plus que ce sentiment de folie que vous ressentirez sĂ»rement au sommet de la tour CN sans barrières ni fenĂŞtres pour vous retenir. Il s’agit de dĂ©couvrir cette ville canadienne unique et magnifique sous un nouvel angle. Contempler Toronto dans un panorama complet que nulle terrasse d’observation ou photo ne peut Ă©galer. Pas mĂŞme de près !