Le White Pass & Yukon Route - Porte d'entrée vers le Nord
PostĂ© le 02. AoĂ»t 2012 • 5 minutes • 884 mots
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Conduire de Whitehorse dans le Yukon Ă Fraser, en Colombie-Britannique, pour monter Ă bord du White Pass & Yukon Route est une expĂ©rience en soi. Le paysage de cette rĂ©gion est difficile Ă dĂ©crire. Des teintes de bleu et de vert avec de forts contrastes de blanc glacĂ© et de charbons noirs et sombres couvrent le terrain montagneux rocheux. C’est comme si un peintre n’avait que quelques couleurs sur sa palette, mais avait quand mĂŞme rĂ©ussi Ă crĂ©er un chef-d’Ĺ“uvre avec diffĂ©rents tons et nuances. Le vieux train stationnĂ© le long des rails surplombant cette Ĺ“uvre d’art naturelle est un rappel frappant que vous faites toujours partie de la civilisation, mĂŞme si vous ne pouvez voir que quelques dizaines de personnes.
Tous Ă bord du White Pass & Yukon Route
Après avoir Ă©tĂ© Ă©merveillĂ© par la beautĂ© de Fraser, en Colombie-Britannique, j’ai embarquĂ© dans le train et ai Ă©tĂ© accueilli par un jeune employĂ© du train sympathique qui m’a prĂ©sentĂ© le mĂ©canicien et le chef de train. Pour un coĂ»t de 135 $, prendre le White Pass est un excellent moyen de se rendre de et vers Skagway, en Alaska et Whitehorse, au Yukon. Il est bon de noter que ce n’est pas le type de train Eurorail habituel. Ces wagons sont anciens et la voie ferrĂ©e est pratiquement antique. Bien que ce ne soit pas le train le plus rapide que vous prendrez, la lenteur vous donne amplement le temps d’admirer les vues Ă couper le souffle pendant le trajet.
Les vieux bruits d’un vieux train
Alors que je m’installais sur mon siège, le train a lentement commencĂ© Ă avancer et j’ai regardĂ© le panorama naturel changer. Mon wagon oscillait doucement de gauche Ă droite, se balançant au rythme de la basse lourde provoquĂ©e par la rotation des roues. Le cri sifflant du mĂ©tal sur le mĂ©tal ajoutait une saveur nostalgique Ă l’expĂ©rience. Le sifflet Ă vapeur hurle et me fait sursauter. Je ris de moi-mĂŞme de ne pas m’y ĂŞtre attendu. Alors que le train traverse des canyons couverts de neige et de glace, je ne peux m’empĂŞcher de sentir comme si c’Ă©tait l’hiver. Nous sommes le 1er juin - pratiquement l’Ă©tĂ© - et la neige dans ces rĂ©gions est toujours mesurĂ©e en pieds, plutĂ´t qu’en pouces. Un plafond bas de nuages blancs et brumeux plane au-dessus des montagnes. De la pluie fine et de la bruine tombent doucement, ajoutant une touche d’aventure au train qui avance lentement. En sortant du wagon de queue, je prends des photos du paysage changeant. Après avoir traversĂ© quelques tunnels, il est clair que nous approchons d’une forĂŞt tropicale. La neige laisse sa place Ă d’immenses arbres et la tempĂ©rature commence Ă se rĂ©chauffer. Des cascades et des falaises se trouvent tous les quelques kilomètres le long de la ligne ferroviaire.
Est-ce qu’un ours fait ses besoins dans la nature ?
Alors que le train fait des virages, je me penche sur les rampes de fer et prends des photos. Puis soudain, comme s’il attendait de voir le train passer, un gros ours brun est accroupi Ă cĂ´tĂ© des rails. Il ne bouge pas, et un passager demande “Est-ce rĂ©el ?” - alors que notre wagon est trainĂ© un peu plus loin sur la voie, nous voyons l’ours sous un autre angle et dĂ©couvrons rapidement que oui, il est rĂ©el, et oui les ours font effectivement leurs besoins dans la nature. Notre wagon Ă©clate de rire quand quelqu’un plaisante “C’est l’ours Charmin !”.
En route pour l’Alaska
Avançant lentement le long des falaises et des cascades, Ă travers d’anciens ponts et des rivières, nous sommes arrivĂ©s Ă notre destination finale - Skagway, en Alaska. Bien que j’aie de nombreuses pensĂ©es et opinions sur Skagway, je vais les laisser de cĂ´tĂ© pour l’instant (un article sĂ©parĂ© Ă ce sujet arrivera bientĂ´t). Un train avec autant d’histoire et de beautĂ© le long de son parcours doit vraiment ĂŞtre vĂ©cu pour comprendre pleinement son charme. Vous n’avez pas besoin d’ĂŞtre passionnĂ© de trains, de geek de l’histoire ou d’explorateur de l’Arctique pour apprĂ©cier le Whitepass Yukon Route. Il vous suffit d’avoir des yeux curieux intĂ©ressĂ©s Ă voir l’une des plus belles Ă©tendues de voie ferrĂ©e que vous puissiez trouver en AmĂ©rique du Nord.
Histoire du White Pass & Yukon Route
La ligne de chemin de fer entre le Yukon et l’Alaska a Ă©tĂ© construite en 1898 en rĂ©ponse Ă la ruĂ©e vers l’or du Klondike. Plus de 100 000 hommes et femmes ont affluĂ© dans la rĂ©gion du Klondike dans l’espoir de faire fortune. Ces chercheurs d’or avaient besoin d’un moyen rapide de se rendre dans la rĂ©gion avec leur Ă©quipement, et les riches entrepreneurs d’antan ont tentĂ© leur chance en proposant un service futile Ă la rĂ©gion. La voie ferrĂ©e Ă voie unique mesure 27,7 miles et vous emmène Ă travers les terrains les plus difficiles du Nord, notamment les montagnes de la CĂ´te, la forĂŞt nationale de Tongass et le col de White Pass entre la Colombie-Britannique et l’Alaska, qui atteint une Ă©lĂ©vation impressionnante de 2 865 pieds ou 873 mètres. Le White Pass & Yukon Route a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© site historique international d’ingĂ©nierie civile en 1994, aux cĂ´tĂ©s d’autres exploits d’ingĂ©nierie tels que la Tour Eiffel, la Statue de la LibertĂ© et le Canal de Panama.