Rendre hommage aux victimes du Titanic à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Posté le 23. Avril 2012 • 3 minutes • 449 mots
Il y a 100 ans, le Titanic a heurté un iceberg, causant la mort de plus de 1 500 personnes. Alors que beaucoup ne semblent se rappeler de cet événement que par le biais du film romantique, amis et familles des victimes, survivants et sauveteurs continuent d’honorer l’événement. En tant qu’amateur d’histoire, je me suis retrouvé dans un petit cimetière du North End de Halifax pour le 100e anniversaire de la tragédie. On oublie souvent le rôle important joué par Halifax dans cette tragédie. Pendant que les survivants étaient transférés à New York, les défunts étaient retirés des eaux glaciales de l’Atlantique par l’équipage du MacKay-Bennett et enterrés dans la ville portuaire de Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Le Cimetière de Fairview
Il y a eu d’innombrables événements liés au Titanic tout au long de la semaine en Nouvelle-Écosse, et bien que je n’aie pas pu tous les suivre, je tenais à visiter le mémorial du Titanic au Cimetière de Fairview. J’ai fini par m’y rendre à vélo et j’ai observé les gens de tous horizons marcher silencieusement à travers les rangées de tombes. J’avais peur que ces gens soient un peu déplacés devant ces tombes. Beaucoup d’entre eux ne savaient probablement pas qui étaient ces victimes du Titanic, et j’étais pareil. Je craignais que de jeunes filles pleurent Jack Dawson, le personnage fictif du film de James Cameron. Mais ce n’était pas du tout le cas.
L’Enfant Inconnu
Des jeunes et des moins jeunes fixaient les pierres tombales, lisant les inscriptions à voix basse. J’ai observé une jeune fille déposer des fleurs devant la tombe de la plus jeune victime, un petit garçon resté inconnu jusqu’en 2011, Sidney Goodwin, âgé de 19 mois. C’était un enfant anglais dont toute la famille est décédée dans le naufrage. J’ai vu un couple âgé se soutenir alors que la femme versait une larme, peut-être pour l’enfant inconnu, peut-être à cause du geste émouvant de la jeunesse d’aujourd’hui qui honore un enfant qui n’a jamais eu la chance de mener une vie pleine.
Le Courageux Équipage du Titanic
J’ai parcouru les rangées et lu les noms, les numéros, les dates. Beaucoup des hommes ayant péri dans cette tragédie avaient mon âge, des hommes dans la vingtaine. Je ne pouvais m’empêcher de secouer la tête d’incrédulité, et je me suis demandé : “Aurais-je été aussi courageux dans cette situation ?”. J’ai décidé qu’il était temps de partir et j’ai trouvé une dernière pierre à photographier. Il s’agissait de celle d’Everett Edward Elliot, qui portait la mention poétique : “Chaque homme resta à son poste pendant que les plus faibles passaient et montra une fois de plus à tout le monde comment les Anglais devraient mourir.”