Canotage et camping sur l'île dans le parc national de Kejimkujik
Posté le 18. Juillet 2011 • 5 minutes • 857 mots
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À deux heures et demie d’Halifax, le centre-ville métropolitain de tout le Canada atlantique, se trouve un parc national d’une beauté exceptionnelle. Là où lacs, îles, arbres, rivières et ruisseaux se rejoignent pour former le parc national de Kejimkujik, étendu sur 404 kilomètres carrés. À la vue du nom de ce parc, on pourrait penser “Cela doit être une faute de frappe” - Mais non ! Kejimkujik (ou “Keji” selon les habitants) est bel et bien réel, c’est en fait un ancien mot mikmaq qui signifie “Muscles fatigués”. En entrant dans le parc, il est facile de comprendre pourquoi. Le terrain de ce parc est époustouflant. Il faudrait être en pleine forme physique pour traverser ce parc en un temps raisonnable. Heureusement pour moi, ce n’était pas le plan. Onze amis venus de tout le Canada atlantique ont décidé de louer une île, de pagayer jusqu’à notre site de camping ensemble et de célébrer la fête nationale, également connue sous le nom de jour du Canada !
Bienvenue à Jakes Landing
Après un voyage relativement long et inconfortable, nous sommes arrivés à Liverpool Adventure Outfitters , situé le long de l’eau de Jakes Landing. Nous avons déchargé tous nos équipements des voitures jusqu’aux canoës. À 35 $ par jour, nous riions tous. Une fois les équipements en place, il était temps de décharger les boissons. J’ai effectué le célèbre déchargement maladroit de la bière. J’avais déjà une excuse préparée, prête à être utilisée si un garde-chasse devait me questionner. “Non Monsieur l’Agent du Parc, ces bières sont pour tout le groupe… Nous prévoyons de passer une soirée tranquille à observer les oiseaux nocturnes tout en savourant une ou deux bières”. Une serviette était prête à être jetée sur les six autres caisses de bière et les bouteilles d’alcool encore dans leurs sacs en papier brun. Pas question de se faire une réputation avant même d’avoir pris une gorgée.
Remarque : La plupart des parcs autorisent les boissons (cannettes et plastique uniquement - mais vérifiez toujours) ; cependant, il est de coutume de ne pas les ouvrir ni les exhiber tant que vous n’êtes pas hors de vue des employés, des enfants et des autres personnes attendant leur canot.
Les chariots lacustres roulent bas
Nos chariots lacustres étaient pleins et roulaient bas sous le poids des équipements de camping et des boissons. J’ai soigneusement embarqué dans mon canoë, espérant ne pas être celui qui fait basculer toutes nos affaires et regarde la rivière emmener nos boissons pour un tour. Heureusement, ma pagaie a finalement touché l’eau de Kejimkujik. L’eau était un miroir calme. Je me sentais un peu coupable de perturber ainsi la tranquillité du lieu. Les oiseaux chantaient, une légère ondulation provenait probablement d’un poisson, une brise douce traversait le vert des arbres, et là, nous étions. Deux bières à la main, riant, écoutant les Beastie Boys sur un ensemble de haut-parleurs médiocres et pagayant vers notre propre île privée. Je me suis dit que c’était une bonne chose d’être sur une île reculée, car je n’aurais pas aimé être le campeur solitaire amoureux de la nature coincé à côté de nous. Quelqu’un a-t-il dit “Pas de sommeil jusqu’à Brooklyn !”
Transformation en cours
Ramer dans nos canoës de location est vite devenu un jeu du chat et de la souris, suivi de temps à autre d’une partie de “transformers”, où nous joignions les canoës pour former un méga-canot colossal, déterminés à passer une bonne fête du Canada. Le soleil brillait de tous ses feux, brûlant les arbres, réchauffant l’eau et brûlant les épaules découvertes des campeurs. J’ai respiré le soleil, “Tu ne me prendras pas au dépourvu cette fois, soleil… SPF 30, mon ami, montre-toi !”. À mesure que les minutes avançaient dans l’heure, les jeux cessaient et nous commencions à nous concentrer sur le pagayage.
C’est notre île !
La playlist de pagayage a continué, nous maintenant synchronisés les uns avec les autres. À chaque coup de pagaie, le canoë se rapprochait de plus en plus de notre nouvelle maison pour le week-end. Environ une heure plus tard, nous avons tiré nos canoës sur la plage naturelle de notre île. Rires, youpi et quelques “high fives” ont été échangés alors que nous riions de l’immensité de ce site de camping. Il était de la taille d’un pâté de maisons, avec des emplacements dédiés pour les tentes, sa propre cabane, un foyer, deux tables de pique-nique et un énorme tas de bois. Assez standard pour un camping, mais pour une raison quelconque, tout semblait meilleur ici. C’est là que les choses deviennent un peu floues, et je trouverais difficile de continuer à écrire sur le reste de cette journée. Peut-être était-ce la bouteille de whisky, peut-être la bière, peut-être les gens sympathiques et le beau temps. Quoi qu’il en soit, cette expérience m’appartient, et j’y repense avec mes propres souvenirs brefs et hilarants. J’ai célébré mon 23e jour du Canada et j’en suis ressorti vivant. Haricots, saucisses, gueule de bois, pancakes, bacon, whisky, bière, et tout le reste. Personne n’a dit que la fête du Canada était saine, mais ça vaut toujours un ou deux sourires.